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Théorisé aux Etats-Unis à la fin des années 1960, le concept est encore tabou dans l’Hexagone. Pour les chercheurs, il faut sensibiliser l’opinion à cet « imperceptible ».

« Vous venez de quel pays ? » « Tu dois aimer quand il fait chaud ! », « Comme vous parlez bien français ! » Ces petites remarques anodines se veulent souvent bienveillantes. En réalité, elles pétrifient les Français des Antilles ou d’origine africaine à qui elles s’adressent. Signe d’ethnocentrisme blanc, ignorance ou racisme euphémisé, ces expressions assénées « sans penser à mal » mais ressenties douloureusement sont partie intégrante d’une expérience de vie que seules connaissent les personnes appartenant aux minorités visibles, mais qu’il n’est pas interdit aux autres de chercher à comprendre, voire à combattre.

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« Etre français, c’est encore être blanc »

Paternalisme, héritage colonial, assignation à identité… Les explications possibles dépassent le cadre d’un attrait pour la différence ou du simple quiproquo : elles relèvent d’une essentialisation de la couleur de la peau, du soupçon d’extranéité. « Etre français, c’est encore être blanc ; être non-blanc, c’est être d’ailleurs », analyse Pap Ndiaye. Ainsi, les microagressions révéleraient notre difficulté à « penser le fait d’être français indépendamment de la couleur de la peau ».

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L’article dans son intégralité sur Le Monde

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