Le prof prétexte alors des raisons d’hygiène et de sécurité. Ce qu’Assma conteste : « On transpire davantage des mains avec les gants de boxe que de la tête avec un turban. Or les gants sont partagés par plusieurs étudiants sans se soucier de l’hygiène. »
Privée de boxe, l’étudiante demande une médiation et saisit le service juridique de la fac, avec l’aide du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). En effet, cette allergie au voile ne s’appuie sur aucune loi, ni règlement. Le port du foulard est tout à fait autorisé à l’université où les étudiants sont majeurs.
En clair, l’exclusion du cours était discriminatoire, ce que reconnaîtra plus tard la direction de l’université en présentant officiellement ses excuses à Assma, en janvier 2020.[…]
[Le CCIF] se souvient d’ailleurs d’une autre polémique, née aussi à Lille: « Des étudiantes devaient retirer leur foulard pour faire la photo de leur carte d’étudiant. Or, cette carte n’est pas un document officiel. Il n’y avait donc aucune raison ».
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