Fdesouche

Pour Joseph Gallard, vice-président du cercle de pensée «droite de demain», et étudiant en Science politique, les étudiants des classes moyennes ne sont pas assez aisés pour bénéficier des conditions d’études dont disposent les étudiants les plus riches, mais pas assez pauvres pour bénéficier d’aides ou de passerelles.

Les étudiants des classes moyennes sont une nouvelle fois sacrifiés sur l’autel de l’égalitarisme. Édouard Philippe annonçait il y a peu le déblocage d’une enveloppe de 200 €, prévue pour fin juin, à la suite de la crise du Covid-19. Dans un premier temps, les étudiants ayant perdu leur stage ou leur emploi étaient concernés par cette aide. Le Premier ministre restant évasif sur les conditions de l’octroi d’aides dans un deuxième volet, il se trouve qu’il faut avoir moins de 25 ans, n’avoir aucun travail, et selon le mail de la CAF, «n’être pas étudiant». On peut préciser que les étudiants ultra-marins ont le droit également à cette aide s’ils ont été bloqués en métropole. […]

Le problème est que les aides n’ont pas changé de paradigme. Nous sommes toujours dans un système sans aides graduées, mais par palier. Soit vous êtes bénéficiaires et vous avez le droit à de nombreuses aides (logement, restauration, bourse, aucun frais d’inscription), soit vous ne l’êtes pas et vous devez payer plein pot. […]

Il est également troublant dans notre système d’aides que la «bourse au mérite» qui récompensait les étudiants issus de milieux défavorisés, ayant obtenu une mention «très bien» au baccalauréat, ait été supprimée alors qu’elle récompensait d’un supplément financier ces élèves méritants. Dans une République, l’ascenseur social doit fonctionner, s’il ne récompense pas les meilleurs éléments, ne déniche pas les élites de demain, alors ce n’est pas une République. Nous ne récompensons plus l’excellence, nous nivelons par le bas, et c’est une tragédie. […] On doit ajouter à cela l’appauvrissement et l’endettement net des classes moyennes, qui sont le socle de notre système. […] Ce qui est inquiétant c’est qu’elle ne profite jamais de la redistribution des richesses ; le cas des aides aux étudiants en est un triste constat. […]

Le Figaro

Fdesouche sur les réseaux sociaux