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Chaque spectacle du Puy du Fou est l’occasion de former sur le fond les jeunes qui seront bénévoles, en leur enseignant une autre lecture de l’histoire vendéenne. Des centres de recherche sur l’histoire de la Vendée ont aussi ouvert, dont Guillaume Mazeau pointe les liens avec, par exemple “l’Institut catholique de Vendée (ICES), reconnu par l’Église catholique, dont Philippe de Villiers a été la cheville ouvrière”.

Faut-il y voir, comme le grand historien de la Révolution française, Michel Vovelle, en 1994 dans les colonnes du Monde diplomatique, une entreprise “révisionniste” ? En un mot, un combat obscurantiste à bannir d’autant plus qu’il noyauterait des instances reconnues, comme par exemple, par l’inspection académique de Vendée ? Ou envisager de dialoguer, et répondre sur le fond, à une vision profane de l’histoire qui, de fait, poursuit sa toile ? Un tel dialogue, qui confine à la joute, requiert certes des munitions, mais la connaissance et le savoir historiens sont maintenant bien stabilisés. Elle requiert aussi de l’adhésion, des troupes, et une visibilité forte, pour porter le message et montrer, par exemple, que les guerres de Vendée ont bien donné lieu à des massacres injustement passés sous silence. Mais pas à un génocide (qui reviendrait à faire des fondateurs de la République française… des nazis).

Folkore, fumisteries kitsches ou contre-récit pugnace ? Ces initiatives et leur succès témoignent en tout cas d’un appétit indéniable, à quoi les historiens de métier sont confrontés.

France Culture

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