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L’écrivain, journaliste et explorateur est mort samedi 13 juin à l’âge de 94 ans à l’hôpital Henry-Dunant à Paris.

Né en 1925 à Chemillé-sur-Dême en Indre-et-Loire, Jean Raspail court le monde à la découverte de populations menacées par la confrontation avec la modernité. Il est marqué par le scoutisme qu’il a connu jeune, et son premier voyage, en 1949, l’emmène en canoë de Québec à La Nouvelle-Orléans, sur les traces du père Marquette. Il rallie ensuite la Terre de Feu à l’Alaska en automobile (du 25 septembre 1951 au 8 mai 1952) puis dirige une expédition française sur les traces des Incas en 1954, avant de passer une année entière au Japon en 1956.

Jean Raspail est l’auteur de nombreux romans, recueils de nouvelles et récits de voyage où il oppose souvent, à un tableau caustique du monde moderne, l’appel des pays lointains et la recherche des derniers survivants des peuples disparus. Dans ses livres, cet écrivain-ethnologue dresse un constat de la gangrène du monde moderne à laquelle il oppose les innocents et les intrépides qui ont décidé de faire de leurs rêves de la réalité.

Le Camp des saints

Auteur d’une quarantaine d’ouvrages, souvent inspirés par ses nombreux voyages autour du monde, Raspail avait achevé «d’un trait» en 1972 le Camp des saints, publié l’année suivante chez Robert Laffont. Le récit met en scène l’odyssée de plusieurs millions de migrants indiens, embarqués sur une flotte de fortune qui les conduit jusqu’aux côtes de Provence. Décrits comme une masse grouillante, infecte et meurtrière, les «envahisseurs» submergent en quelques mois la plus grande partie de l’Europe, imposant aux autochtones une humiliante colonisation à rebours.

Dans un style jugé inspiré par ses admirateurs, et par d’autres brutalement raciste, Raspail n’épargne au lecteur aucun des dégradants supplices infligés aux blancs. Il est vrai qu’il fait de ceux-ci les artisans de leur propre fin, décrivant les trahisons successives des élites morales, intellectuelles, politiques et militaires : ces dernières ferment les yeux, au nom d’un humanisme taré, à ce qui se révèle être une authentique invasion. «Nous mourrons lentement rongés de l’intérieur par des millions de microbes introduits dans notre corps», conclut tristement le narrateur du roman.

Vendu à 130 000 exemplaires en France depuis 1973, il a vu son audience dépasser largement les frontières nationales. Le président américain Ronald Reagan fut parmi ses lecteurs, de même que le théoricien du «choc des civilisations», Samuel Huntington. L’ex-conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, avait fait du roman l’une de ses références.

(…) Libération

Il ne cessera de voyager à travers le monde, dirigeant des missions d’exploration ou des enquêtes ethnologiques, autant d’aventures dont toute son oeuvre de romancier est profondément imprégnée. C’est le cas en particulier de Moi, Antoine de Tounens, Rois de Patagonie qui obtient en 1981 le Grand Prix du Roman de l’Académie française, ou de Qui se souvient des Hommes, Prix Chateaubriand 1986.

Son catholicisme traditionnel sert d’inspiration pour beaucoup de ses œuvres utopiques, dans lesquelles les idéologies du communisme et du libéralisme sont vouées à l’échec, et une monarchie catholique est rétablie. Dans le roman Sire, un roi français est couronné à Reims en février 1999, Philippe Pharamond de Bourbon, âgé de 18 ans, descendant direct des derniers rois de France.

En 1999, il signe pour s’opposer à la guerre en Serbie la pétition Les Européens veulent la paix, initiée par le collectif Non à la guerre.

Le 17 juin 2004, il publie une tribune dans Le Figaro intitulée La patrie trahie par la République, dans laquelle il critique la politique d’immigration menée par la France. Il est alors, avec le journal, attaqué en justice par la LICRA pour “provocation à la haine raciale”, mais est relaxé.

Sources diverses : wikipedia, babelio.com, Site officiel, Fondation prince Pierre de Monaco

Citations :

« Est-ce que le mot de racisme aura encore une signification quelconque pour eux ? De mon temps, il prenait déjà des sens si divers que ce qui n’était pour moi que la simple constatation de l’incompatibilité des races lorsqu’elles se partagent un même milieu ambiant, devenait aussitôt, pour la plupart de mes contemporains, un appel à la haine et un crime contre la dignité humaine. »

— Jean Raspail, Le Camp des Saints (1973)

« Une cascade de corps dont le mouvement ininterrompu paraissait liquide. Les bateaux se vidaient de toute part comme une baignoire qui déborde. Le tiers monde dégoulinait et l’Occident lui servait d’égout. »

— Jean Raspail, Le Camp des Saints (1973)

“Je suis persuadé que notre destin de Français est scellé, parce qu’«ils sont chez eux chez moi» (Mitterrand), au sein d’une «Europe dont les racines sont autant musulmanes que chrétiennes» (Chirac), parce que la situation est irréversible jusqu’au basculement définitif des années 2050 qui verra les «Français de souche» se compter seulement la moitié la plus âgée de la population du pays, le reste étant composé d’Africains, Maghrébins ou Noirs et d’Asiatiques de toutes provenances issus du réservoir inépuisable du tiers monde, avec forte dominante de l’islam, djihadistes et fondamentalistes compris, cette danse-là ne faisant que commencer.”

(…) “Le silence quasi sépulcral des médias, des gouvernements et des institutions communautaires sur le krach démographique de l’Europe des Quinze est l’un des phénomènes les plus sidérants de notre époque. Quand il y a une naissance dans ma famille ou chez mes amis, je ne puis regarder ce bébé de chez nous sans songer à ce qui se prépare pour lui dans l’incurie des «gouvernances» et qu’il lui faudra affronter dans son âge d’homme…”

“Sans compter que les «Français de souche», matraqués par le tam-tam lancinant des droits de l’homme, de «l’accueil à l’autre», du «partage» cher à nos évêques, etc., encadrés par tout un arsenal répressif de lois dites «antiracistes», conditionnés dès la petite enfance au «métissage» culturel et comportemental, aux impératifs de la «France plurielle» et à toutes les dérives de l’antique charité chrétienne, n’auront plus d’autre ressource que de baisser les frais et de se fondre sans moufter dans le nouveau moule «citoyen» du Français de 2050.”

Jean Raspail, dans Le Figaro (2004)

Radioscopie (Jacques Chancel, 1976)

Ce soir ou jamais (Frédéric Taddeï, 2011)

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