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Pour compléter le plateau de notre émission sur l’effet de souffle planétaire du meurtre de George Floyd, avec les deux chercheurs Maboula Soumahoro et Romain Huriet, j’ai l’idée d’inviter la journaliste Arwa Barkallah. Pas seulement parce qu’elle est une journaliste d’origine tunisienne, qui dit avoir eu des difficultés à travailler dans les medias français, pas seulement parce qu’elle a été plusieurs années correspondante de la BBC en Afrique de l’Ouest, mais aussi parce qu’elle tient un compte Twitter pertinent et percutant, où je trouve souvent des points de vue originaux.

Dans ce compte Twitter de ma consoeur, je remarque la veille de l’émission un tweet (aujourd’hui supprimé) dans lequel elle accuse le présentateur de France 2 Laurent Delahousse d’être “à côté de la plaque” en consacrant, à propos des mouvements antiracistes actuels, une émission à Nina Simone. Tiens, me dis-je, pourquoi donc est-ce à côté de la plaque ? Et je me promets de poser la question à l’invitée sur le plateau. M’attirant, donc, la réponse suivante :

“Nina Simone est arrivée dans le combat pour les Noirs à la fin de sa carrière, elle a toujours voulu être dans les clous, toujours plaire aux personnes blanches. A quel moment Nina Simone était une figure particulière du Black lives matter ?”

Et puis on passe à autre chose. J’ai donc laissé proférer une grosse bêtise. Car d’abord bien entendu Nina Simone, disparue en 2003, ne pouvait soutenir BLM, mouvement né quelque dix ans plus tard. Mais surtout, comme le signale dans notre forum Frédéric Adrian, biographe de Ray Charles, Stevie wonder et Otis Redding (de l’avantage d’avoir des abonnés experts) Nina Simone est notamment, dès 1964 (elle a alors 31 ans) l’interprète, entre autres chansons engagées, d’une chanson “Mississipi Goddam”. La voici.

(…) Arret sur images

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