Fdesouche

Une semaine avant la mise en place des « brigades » sanitaires pour lutter contre le coronavirus, la présidente de la Cnil Marie-Laure Denis a énuméré, ce mardi, une série de garde-fous à respecter sur les données personnelles des patients. Ces brigades sanitaires seront chargées « d’enquêter » sur les patients contaminés pour identifier toutes les personnes qu’ils ont croisés et les prévenir de leur risque de contamination.

Le projet de loi actuellement débattu par le Parlement prévoit que les données recueillies par les brigades sanitaires seront conservées au maximum un an. Mais peut-être que certaines données pourront être effacées, ou du moins rendues inaccessibles plus vite, a suggéré Marie-Laure Denis lors d’une audition à l’Assemblée nationale. Les données relatives à l’identification des « cas contacts » (croisés par une personne contaminée), ou certaines réponses des personnes contaminées n’ont pas forcément besoin d’être conservées aussi longtemps, a-t-elle expliqué. « Certaines données liées à des enquêtes achevées » autour d’un patient contaminé « devraient être supprimées dans un délai assez bref, bien avant la fin de l’épidémie », a-t-elle dit.

La Cnil demandera à voir le questionnaire que les brigades sanitaires proposeront aux personnes contaminées. « Il faudra donc donner des consignes très claires aux enquêteurs et sur ce qu’ils peuvent demander puis collecter » auprès des personnes contaminées, et « sur ce dont ils n’ont pas à connaître », a aussi souligné Marie-Laure Denis. La Cnil sera « particulièrement attentive à éviter dans la mesure du possible que (…) les enquêteurs disposent de champ libre où ils mettraient des informations non nécessaires », a-t-elle expliqué. […]

20 minutes

Fdesouche sur les réseaux sociaux