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« Trois coups de poing et deux coups de pied, je voulais juste prendre mon bus tranquillement ». C’est la réponse déconcertante faite par Damien Aktas, 30 ans, à la juge d’instruction qui interrogeait le suspect sur le nombre de coups portés à Mamoudou Barry, un enseignant franco-guinéen, tué le 19 juillet dernier, à Canteleu, dans la banlieue de Rouen (Seine-Maritime). La mort gratuite de ce jeune chercheur en droit de 29 ans avait créé un choc dans la communauté enseignante rouennaise où il était très apprécié. Beaucoup en France avaient dénoncé un meurtre raciste.

Identifié grâce aux images de vidéo surveillance et aux déclarations de témoins, le suspect avait été interpellé trois jours après le décès de l’enseignant. Mais le jeune franco-turc avait été hospitalisé en cours de sa garde à vue en raison de son état de santé mentale. Depuis, la justice n’avait pas été en mesure de sonder son geste. Sans profession et sous curatelle renforcée, il est détenu en unité psychiatrique. Mais, selon nos informations, Damien Aktas a finalement été entendu, le 30 janvier dernier, et mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner » avec comme circonstance aggravante le caractère raciste de l’acte.

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