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Cette cité, emblématique du 93, a choisi de se battre contre le confinement. Pas contre le virus.

Saint-Denis est une ville ouverte. En temps de guerre -nous y sommes- ce terme désigne une ville qui se rend à l’ennemi sans combattre. De Saint-Denis, le coronavirus s’est rendu maître facilement: aucune défense ne lui a été opposée. Même que parfois c’est la fête.

Beaucoup trop de monde dans la rue. Sur les stades des gamins jouent au foot. Et des munitions contre le seul ennemi qui vaille : les flics ! Quand ils s’y aventurent, des jets de projectiles et des tirs de mortiers les accueillent. Des “jeunes” les narguent : “vous êtes bien dehors, pourquoi nous on aurait pas le droit ?

Des flics, prudents, s’avancent à pas feutrés: “nous avons pour consigne d’éviter des émeutes” a dit l’un d’eux. Et pendant ce temps, le coronavirus, épris de liberté, s’installe durablement en puissance occupante à Saint-Denis.

Or ni le RER ni les bus qui desservent Saint-Denis n’ont été interrompus. Les résidents de cette ville si ouverte peuvent donc se déplacer à Paris. Et le virus se déplace avec eux. Ce qui se passe dans le 93 porte un nom : la mise en danger de la vie d’autrui. Comme on ne veut pas d’émeute, pourrait-on au moins envisager un cordon sanitaire autour de la ville qui serait donc toute entière confinée avec interdiction d’en sortir ?

(…) Atlantico

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