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Des gaffes à répétition de la porte-parole du gouvernement à la tolérance assumée à l’égard d’une partie de la population, le sommet de l’État n’est pas à la hauteur de sa rhétorique martiale, estime l’essayiste.

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Certes la phrase de la porte-parole était maladroite, mais si elle a fait tant de ravages c’est qu’elle entre en résonnance avec trop de paroles arrogantes qui ont ancrées dans la tête des citoyens l’idée que le mépris de classe était la marque de fabrique du «nouveau monde». «Les enseignant qui ne travaillent pas», ont ramené à la surface les «Gaulois réfractaires» et «les fainéants», si peu chers au cœur du président de la République. Or ce mépris qu’expriment trop souvent les ministres et le premier cercle d’Emmanuel Macron est au cœur non seulement de la fracture entre les Français et ce gouvernement mais aussi de la défiance qu’il suscite. La petite phrase d’Emmanuel Macron sur «ceux qui ne sont rien» prononcée au temps d’avant le coranavirus, prend une dimension sinistre à l’heure où l’on trie entre les malades, choisissant ceux que l’on pourra sauver et ceux que l’on sera forcé d’abandonner. Le malheureux n’y est pas pour grand-chose, nul n’avait anticipé le retour d’une telle pandémie dans notre siècle qui rêvait il y a peu de transhumanisme et de quête d’immortalité. Mais il y a des mémoires qu’il vaut mieux ne pas réveiller à l’heure où notre sentiment de responsabilité les uns vis-à-vis des autres nous demande d’accepter un confinement lourd et angoissant, sans que nous ne sachions vraiment comment et quand tout cela finira

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La tribune dans son intégralité sur Le Figaro

 

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