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Tribune de Serge Galam, physicien, chercheur émérite au CNRS et au CEVIPOF de Sciences Po, qui retrace les errements du discours officiel justifiant l’inutilité du port du masque pour la population.

Il aura fallu que les soignants montent au créneau pour réclamer des masques immédiatement, pour que les journalistes se rendent finalement compte du problème, s’en emparent en cœur, suivis par beaucoup d’autres, et que finalement il soit admis qu’il n’y en avait pas assez et que des commandes importantes étaient en cours. […]

Si les masques ne protègent pas, pourquoi les soignants en ont-ils besoin ? Ce n’est pas pour éviter d’infecter les malades comme lors d’une opération chirurgicale, c’est bien pour se protéger des malades déjà infectés. Si la priorité des masques est évidemment pour les soignants qui en manquent cruellement, et personne ne le contestera, qu’on ne nous dise pas que le masque ne protège pas. Mais de qui se moque-t-on ? […]

Ainsi, il est affirmé que si le port du masque empêche les contaminés de contaminer les autres, il ne protège pas un non-contaminé d’une contamination : tiens donc, alors le masque serait asymétrique ? Depuis l’intérieur, le virus ne passe pas même projeté avec force depuis la bouche, mais depuis l’extérieur même à une certaine distance, il passerait allégrement. Si un masque protège d’un côté, il protégera également de l’autre côté, quand bien même ce serait de façon inégale. Mais de qui se moque-t-on ? […]

De surcroît, enfiler un masque, et surtout le retirer serait une opération extrêmement complexe demandant une dextérité professionnelle non accessible à tout un chacun. Enlever son masque par les élastiques sans le toucher, puis le jeter et se laver les mains serait une opération demandant une formation spéciale. Mais de qui se moque-t-on ? […]

Libération

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