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La Turquie n’a jamais renoncé, au cours du XXe siècle, à l’attitude belliciste qu’elle assume désormais ouvertement. Seuls les Européens l’ont oublié et peuvent croire qu’on arrêtera Erdogan par la bienveillance, argumente l’historien et théologien.

L’Orient commence au Bosphore. Il n’a de vraiment compliqué que les illusions, les méprises et les oublis que l’Europe se complaît à entretenir à son sujet. À force de médiocres calculs sur un siècle de son existence, il nous est ainsi devenu naturel de juger la Turquie incompréhensible, puis ordinaire d’en subir les diktats. Aujourd’hui encore, nous refusons de voir avec quelle symétrie elle s’applique à transgresser les frontières au Levant et à agresser l’Union européenne à ses frontières. Nous préférons ignorer qu’user des migrants comme une troupe d’appoint en les faisant passer du statut d’otages au rang de supplétifs et en les convoyant massivement vers l’Ouest ne suppose pas moins une logique d’affrontement qu’intervenir à l’Est en y transportant des blindés pour asseoir un projet d’annexion. Nous nions combien un troc engageant la rétention d’une crise humanitaire contre l’octroi d’un soutien diplomatique à un insensé aventurisme militaire représente un insoutenable ultimatum.

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L’article dans son intégralité sur Le Figaro

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