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Une augmentation de 30 % à Paris, 60 % Pontoise ; 100 % à Bordeaux. Des chiffres révélés par « l’Obs » montrent une hausse très importante du nombre de mineurs déférés devant la justice entre 2017 et 2019. En revanche, cette délinquance décroît à Reims, Melun ou Toulouse.

Tout est parti de l’enquête que « l’Obs » publie cette semaine dans son numéro en kiosques jeudi 30 janvier à propos de la délinquance à Paris. Au cours de ce long reportage réalisé fin décembre au parquet des mineurs de Paris, nous avons constaté qu’entre 2017 et 2019 le nombre de défèrements des moins de 18 ans pour des faits de délinquance avait bondi de 29,7 % (de 3 340 en 2017 à 4 333 en 2019). Le parquet de Paris, qui voit défiler les vols à la tire de portables, les violences et autres phénomènes de rixe, assure que « ces chiffres ne correspondent pas un changement de politique pénale mais uniquement à une hausse de la délinquance ».

La capitale est-elle la seule concernée par ce phénomène ? « L’Obs » a voulu le vérifier en enquêtant sur la situation des autres tribunaux judiciaires de France. Les procureurs de la République que nous avons interrogés nous ont permis de dresser un état des lieux basé sur ce seul critère judiciaire : quel est le nombre de mineurs interpellés, poursuivis et donc présentés à la justice, c’est-à-dire déférés ? Quelle est l’évolution ? Les résultats montrent des pics très localisés mais très nets, en particulier à Bordeaux et à Pontoise. La carte de France ainsi établie est cependant contrastée. A Reims, Melun ou Toulouse, on constate une nette baisse du nombre de mineurs déférés devant la justice. Chaque affaire judiciaire étant toujours une histoire différente, la sécheresse des chiffres ne donne évidemment aucun détail des crimes et des…

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L’article dans son intégralité sur L’OBS

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