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Le tabou religieux est tombé: le rôle de la mobilisation religieuse dans la radicalisation d’un certain nombre de jeunes Français n’est plus nié. Alors que trop longtemps, on a cherché les explications à l’islamisme ailleurs: on invoquait la pauvreté, le chômage, la crise identitaire, l’humiliation des anciens colonisés. Tout était bon, tant il semblait impossible, pour nombre d’esprits bien constitués en France, d’envisager que la religion puisse ainsi devenir le moteur d’une action collective.

Il n’y a pas que les universitaires qui ont mis du temps. Côté catholique, pour des raisons diamétralement opposées, ce fut un peu la même chose pour analyser l’islamisme. Il est difficile, pour un croyant, d’accepter l’idée que le radicalisme religieux puisse être néfaste. On peut être radical et devenir ermite. Mais on peut aussi tuer les autres au nom de sa foi.

Là aussi, cela nécessite un gros travail de connaissance des divers courants religieux, de leurs différences, et aussi des « transferts » possibles de l’un à l’autre. Les catholiques engagés dans le dialogue avec les musulmans se sont parfois retranchés dans un « cela n’a rien à voir avec l’islam ». Il est au contraire nécessaire de dire que « cela » a à voir avec l’islam. Et que c’est précisément la raison pour laquelle l’islam est en danger

(….) RCF

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