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Enquête |Suite à l’attaque meurtrière de la préfecture de police de Paris, l’administration a suspendu une dizaine de policiers soupçonnés de radicalisation. Parmi eux, un capitaine de police musulman conteste cette décision, qu’il juge discriminatoire. Il a saisi la justice.

Désarmé devant son équipe et écarté de la police nationale après avoir été dénoncé par des collègues pour des soupçons de “radicalisation islamiste”. Voilà ce qui est arrivé au capitaine C., un officier, chef de groupe, affecté depuis plusieurs années à la brigade de l’exécution des décisions de justice (BEDJ) de la police parisienne. Il est le seul gradé dont le ministère de l’Intérieur a demandé la suspension provisoire, dans les jours qui ont suivi l’attaque à la préfecture, le 3 octobre 2019, en raison de tels soupçons. Mais ces doutes reposent, selon les informations de la cellule investigation de Radio France, sur des témoignages qui sont anciens, anonymes ou non avérés.

Ambiance délétère

Pour comprendre comment on en est arrivé là, il faut remonter à mars 2011. Ce policier originaire du Sud de la France ne cache pas être converti à l’islam depuis une dizaine d’années. Sur son lieu travail, l’ambiance est délétère. L’un de ses supérieurs lui envoie par mail des vidéos ou des articles critiques liés à sa religion. Heurté, le lieutenant C. saisit la police des polices pour dénoncer des comportements qu’il juge “islamophobes” (voir ici sa lettre du 15 mars 2011).

Lors de l’enquête administrative, menée à charge et à décharge en 2012, le policier C. avoue spontanément qu’il lui est arrivé de prier au bureau, dans un local réservé aux personnels de ménage et en l’absence de public. Et qu’il se rend parfois, sur son temps de pause, à la mosquée. L’enquête de la police des polices est finalement classée sans suite (comme en atteste ce document). (…)

 

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