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21 janvier 2020

La cour d’assises spéciale de Paris juge le Savoyard Mourad Farès, longtemps surnommé « le sergent recruteur » du djihad et soupçonné d’avoir fait partir en Syrie des dizaines de Français. Le témoignage de l’un de ses anciens amants éclaire d’un jour nouveau la personnalité comme la radicalisation de l’intéressé.

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J’ai connu Mourad Farès à Lyon quand j’avais 19 ans. Cela a duré jusqu’à mes 20 ou 21 ans. Jusqu’à ce que je décide de me séparer de cette personne. J’ai, par la suite, été déstabilisé par le fait de ne pas avoir compris ce qui se passait, sans doute à cause de mon jeune âge. » A cette époque, Dylan V. était serveur. C’est « en discothèque » qu’il a rencontré Mourad Farès. Attirance immédiate et réciproque. « C’était une relation amicale et un peu plus après », raconte-t-il, avec une simplicité pudique. Assez vite ensuite, ils ont formé un vrai couple. Ils ont pris une location ensemble à Villeurbanne, puis sont partis à Montpellier. Une histoire d’amour ordinaire. Il aimait l’alcool, les boîtes de nuit et les garçons Jusqu’à aujourd’hui, Mourad Farès, interrogé des centaines de fois par les limiers de l’antiterrorisme, avait toujours caché ce pan de son existence.

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La magistrate lui soumet le nom d’Hachmi H., ancien étudiant de Lyon. Dylan V. se souvient de ce garçon qui évoluait dans le milieu de la nuit gay lyonnaise mais qui, en revanche, n’a jamais été l’amant de Mourad Farès. La juge lui apprend que le jeune homme a fait partie des djihadistes français partis en Syrie sous les encouragements de Mourad Farès et, sans doute, a trouvé la mort sur place.

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…la présidente des assises interroge l’ancien amant sur une question qui taraude toute la cour : comment le jeune savoyard intelligent et travailleur qui, à Lyon, aimait l’alcool, les boîtes de nuit et les garçons a-t-il pu passer si vite de cette vie de bohème à la matrice de l’Etat islamique qui, à Raqqa et ailleurs, avait imposé qu’on précipite les homosexuels du haut des immeubles pour les éliminer ? Dylan V. hausse légèrement les épaules : « Mourad était une personnalité complexe. Son homosexualité était assumée sans être assumée. Cachée sans être cachée. »

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L’article dans son intégralité sur Le Nouvel Obs


20 janvier 2020

Considéré comme une ancienne figure du recrutement pour le jihad en Syrie, le Français Mourad Farès comparaît à partir de lundi devant les assises de Paris. Il est notamment accusé d’y avoir dirigé un groupe de jeunes combattants francophones.

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L’homme de 35 ans est accusé d’avoir recruté pour le jihad en Syrie et d’avoir dirigé un groupe de jeunes combattants francophones. Il comparaît seul dans le box des accusés, notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, financement du terrorisme et direction d’un groupe terroriste.

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Mourad Farès est soupçonné d’avoir dirigé cette brigade de combattants francophones en l’absence d’Oumar Diaby jusqu’en mars 2014, mais il conteste avoir eu un rôle d'”émir”. Il affirme avoir quitté le groupe pour cause de désaccord sur son affiliation au Front al-Nosra, l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda. “Sur place, [en Syrie ] je me suis rendu compte de la fausseté de ces vidéos, qu’il s’agissait d’interprétation fausse du Coran”, a plaidé l’accusé.

L’un de ses ex-compagnons de voyage, Ala Eddine Benali, 25 ans, comparaît libre…

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France24

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