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La gauche hostile aux religions s’oppose désormais à celle qui voit dans les musulmans des « damnés de la terre ».

C’était le 16 janvier 2015, d’une voix tremblante, Jean-Luc Mélenchon prononçait l’éloge funèbre de Charb devant le cercueil du journaliste tué dix jours plus tôt par les djihadistes. « Nous qui te comptions parmi nos éclaireurs », déclamait le chef de La France insoumise, « Tu as été assassiné par nos anciens, nos plus cruels, nos plus constants, nos plus bornés ennemis, les fanatiques religieux […] Ils n’auront jamais le dernier mot, tant qu’il s’en trouvera pour continuer notre inépuisable rébellion […] Merci camarade. »

Cinq ans après ces mots bouleversants, Jean-Luc Mélenchon semble avoir quitté le camp de la rébellion, troquant sa ligne laïque et républicaine pour des positions contraires : le 10 novembre 2019, il défilait avec une bonne partie de la gauche (seul le PS, dirigé par Olivier Faure avait résisté aux sirènes communautaristes) aux côtés du CCIF et de militants indigénistes contre l’« islamophobie ». Un mot que récusait fermement Charb dans son dernier texte posthume !

(…) Le Figaro

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