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Saviez-vous que le 25 décembre correspondait à une fête païenne ? que le Père Noël s’est inspiré de Saint-Nicolas ? et qu’il a vu le jour dans un conte pour enfant en 1821? Marie-Thérèse Garcin dévoile pour nous les secrets et origines des traditions de Noël. […]

Quelle est la signification du mot Noël ?

Il existe plusieurs hypothèses sur l’origine du mot Noël, mais notre guide conférencière, Marie-Thérèse Garcin, a une préférence pour l’une d’entre elles. Le mot Noël, apparu au 12 e siècle, vient du latin “natalis” qui signifie relatif à la naissance. Noël est donc la fête qui commémore la naissance de Jésus né, selon le Nouveau Testament, à Bethléem.

Depuis, Noël a dépassé sa signification religieuse. C’est devenu une fête civile, sociétale, correspondant à un moment de partage. Elle est fêtée par de nombreuses familles, même celles qui n’ont aucune tradition chrétienne.

Pourquoi a-t-on choisi de fêter la naissance de Jésus le 25 décembre ?

Depuis la nuit des temps, les hommes ont célébré les solstices (hiver et été), c’était pour eux l’occasion de réjouissances. Pour le solstice d’hiver, on offrait du miel, des gâteaux, de l’or. Les maisons étaient décorées de gui, de houx.

Ces fêtes païennes, antérieures à la tradition chrétienne, permettaient de faire face à la nuit la plus courte de l’année, annonciatrice des jours qui allaient rallonger, avant que la végétation reparte pour un nouveau cycle.

C’est au IVe siècle que l’Eglise chrétienne a décidé de fêter la naissance de Jésus le 25 décembre, date du solstice d’hiver dans le calendrier julien. Son objectif était de détrôner la fête païenne. Aujourd’hui, après l’introduction du calendrier grégorien, au XVIe siècle, la date a été décalée au 21 décembre.

Quelle signification a la bûche à Noël ?

Une autre tradition liée au solstice d’hiver est celle de la bûche de Noël. Là aussi, cela remonte à la nuit des temps. Pour faire face à la nuit la plus longue de l’année, rien de tel qu’une bûche pour entretenir le feu et mettre de la lumière dans la maison.

Dans la tradition chrétienne, on faisait brûler dans l’âtre une très grosse bûche lors de la veillée de Noël. Elle provenait d’un arbre fruitier, censé garantir une bonne récolte pour l’année suivante.

Dans certaines régions, comme en Bourgogne, la bûche était arrosée de vin afin d’assurer une bonne vendange à venir. Dans d’autres, on utilisait du sel pour se protéger des sorcières. Cette bûche devait se consumer très lentement et la tradition voulait que l’on conserve les tisons pour préserver les maisons de la foudre.

Aujourd’hui, cette bûche a pris la forme d’un dessert indissociable des fêtes de Noël.

Pourquoi le sapin est-il associé à la tradition de Noël ?

Le sapin de Noël puise son origine dans la tradition celte. En effet, pour les Celtes le 24 décembre était le jour de la renaissance du soleil. Pour eux, chaque mois (lunaire) était associé à un arbre et décembre l’était à l’épicéa, un arbre qui reste vert même en hiver.

Cette tradition païenne qui s’était perdue a resurgi dans l’est de la France, notamment en Alsace, au 16e siècle et a été assimilée à la fête chrétienne. Mais c’est surtout la reine Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, qui a lancé le rite du sapin à Noël en en installant un à Versailles en 1738.

Le Père Noël a-t-il toujours été associé à la fête de Noël ?

Le Père Noël doit beaucoup à saint Nicolas célébré dans l’est de la France et dans les pays du nord de l’Europe depuis le 12e siècle.
Depuis, dans la nuit du 5 au 6 décembre, saint Nicolas, vêtu de son habit d’évêque, voyage à dos d’âne pour passer dans les maisons distribuer des friandises et des cadeaux aux enfants sages.

C’est un pasteur américain, un certain Moore, qui a donné naissance au Père Noël, dans un conte qu’il a écrit pour ses enfants en 1821. Il le décrit comme un homme dodu, sympathique et jovial habillé de vert qui se déplace dans un traîneau tiré par huit rennes. C’est le caricaturiste Thomas Nast, un autre Américain, qui revêt le Père Noël d’un habit rouge garni de fourrure blanche et le domicilie au pôle Nord.

En Bourgogne, l’ancêtre du Père Noël était, il n’y a pas si longtemps,encore, le Père Janvier. Il était représenté sous la forme d’un vieillard, habillé d’une robe de bure marron, qui venait distribuer les cadeaux qu’il portait dans sa hotte dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Lui aussi passait par la cheminée. Cette tradition a perduré jusque dans les années 1930.

Gastronomie et fêtes de Noël ont-elles toujours été liées ?

Manger des mets raffinés tel que le foie gras, les crustacés, les huîtres… est une tradition récente. Par contre, manger de la volaille, de la dinde ou une oie remonte à plus longtemps. En effet, les volailles (particulièrement les oies) étaient des symboles solaires garantissant protection à ceux qui en mangeaient. Les volailles de Bresse se retrouvent sur de nombreuses tables à Noël.

Pourquoi utilise t-on le vert, le rouge, le blanc et le doré pour les décorations de Noël ?

Aujourd’hui, les décorations de Noël, comme le reste, ont tendance à suivre les courants de la mode. Malgré cela, le vert, le rouge, le blanc et le doré restent les couleurs traditionnelles qui ont une valeur symbolique :

– le rouge car c’est la fête, la chaleur.

– le vert car il rappelle le sapin et le houx : la légende veut que lorsque la Sainte Famille fut contrainte de quitter l’Egypte, elle se dissimula derrière des branches de houx. En guise de reconnaissance, Marie l’aurait béni en annonçant que le houx serait éternellement symbole d’immortalité.

– le blanc symbolise la neige, la pureté, la naissance de Jésus.

– le doré représente la couleur de l’étoile, symbole de lumière et d’espérance. […]

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/cote-d-or/dijon/sapin-buche-pere-noel-quelles-sont-origines-toutes-ces-traditions-noel-1760363.html

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