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[…] Alors que, en 2019, les fonds envoyés par les migrants et diasporas dans leur pays d’origine vont dépasser le total des investissements des entreprises étrangères dans les pays à bas et moyen revenus, coup de projecteur sur cette manne et les circuits financiers utilisés par les expatriés. […]

Les enfants de migrants comme possèdent des atouts précieux pour aider au développement de leur autre pays d’origine : la connaissance du marché, des compétences acquises en France et, enfin, l’accès aux capitaux. Ils prennent des risques dans les pays pauvres que d’autres investisseurs ou entreprises étrangères ne prendraient pas. Ils sont devenus des acteurs incontournables du développement.

A tel point que les fonds envoyés par les migrants et diasporas chaque année dans leur pays d’origine vont dépasser pour la première fois, en 2019, le total des investissements directs des entreprises étrangères dans les pays à bas et moyen revenus. Selon la Banque mondiale, ils devraient atteindre les 550 milliards de dollars (494 milliards d’euros) en 2019, soit plus du triple de l’aide publique au développement. Les cinq plus grands pays bénéficiaires sont l’Inde, la Chine, le Mexique, les Philippines et l’Égypte.

Un chiffre qui pourrait même être beaucoup plus élevé si l’on tenait compte des flux financiers qui ne sont pas inscrits dans les statistiques officielles, comme l’envoi d’argent en espèces par des proches. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ces transferts informels pourraient représenter 35 % à 75 % des flux comptabilisés, en fonction des régions. […]

Le Monde

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