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L’intrusion d’un groupe d’individus violents le 28 novembre a contraint les professeurs du lycée André Malraux à protéger eux-mêmes leurs élèves. Certains de ces enseignants mettent en cause le manque d’investissement de leur direction.

Au milieu des cris et des bousculades, les casseurs parviennent à franchir le portail du lycée, resté ouvert, et pénètrent dans l’établissement. Méthodiquement, ils se dispersent en groupes dans les étages pour vandaliser et tenter de mettre le feu.

“Nous, on est contents de travailler ici, explique pourtant une enseignante. On a une relation chouette avec nos élèves. Oui, il y a des problèmes de ‘savoir-être’, mais ça ne fait pas de ces gamins des délinquants. Cette violence, elle vient de l’extérieur, elle vient du chômage.”

On a été complètement livrés à nous-mêmes. Les élèves voyaient bien la peur sur nos visages, ils ont bien compris qu’on ne savait pas quoi faire. Cela n’a fait que renforcer leur inquiétude. (Une enseignante)

Ils voulaient mettre le feu. On a réussi à les arrêter, mais je ne refais plus ça, je ne me mets plus en danger.” Une soixantaine d’enseignants et de membres du personnel éducatif du lycée André-Malraux, à Montataire, dans l’Oise, sont réunis en assemblée générale, lundi 2 décembre, dans une grande salle bordée de rideaux rouges. Les visages sont fermés, les paupières fatiguées et la colère dans les voix peine à dissimuler leur angoisse. Un jeune professeur s’emporte : “Est-ce qu’on est des enseignants ou une garde républicaine, sérieusement ?” […]

ce 28 novembre, ni la sonnerie de confinement, ni l’alerte au personnel, qui peut être envoyée via l’environnement numérique de travail de l’établissement, ne sont déclenchées. Plus inquiétant : certains professeurs, en cours au moment de l’intrusion, s’aperçoivent que le confinement n’est tout simplement pas possible. Sur les 72 salles de classe du lycée, 21 sont impossibles à verrouiller, à cause de serrures défectueuses. […]

francetvinfo

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