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Récemment, deux économistes américains spécialistes de la lutte contre la pauvreté ont développé une nouvelle approche en collant au principe de l’économie de marché : si des personnes souhaitent accéder au marché du travail belge (ou italien, américain, suédois…) alors que des Belges y ayant accès souhaitent, eux, provisoirement ne plus en profiter pour se consacrer à autre chose (voyage, famille, projet associatif…), pourquoi ne pas trouver un accord commercial ? Michael Lokshin, économiste à la Banque mondiale, et Martin Ravallion, professeur d’économie à l’Université de Georgetown, identifient ainsi ce qu’ils présentent comme « le marché manquant des permis de travail ».

Très concrètement, un citoyen souhaitant faire une pause dans sa vie professionnelle pourrait louer son droit au travail pour une période donnée via une Bourse anonyme. L’argent empoché par le loueur viendrait ainsi s’ajouter à d’éventuelles aides sociales ou chômage. De l’autre côté, n’importe qui souhaitant travailler en Belgique pourrait acheter un permis provisoire qui correspondrait à un ou plusieurs bons mis en location et ainsi accéder légalement au territoire pour la période donnée. Le marché serait ouvert sans condition autre qu’un examen sécuritaire.

L’originalité du modèle tient à ce qu’il soit un des rares à prendre en compte la population hôte – réputée rétive à la migration économique – en lui offrant un intéressement direct. D’un autre côté, l’Etat garde le contrôle en ayant la possibilité de gérer les flux avec différents leviers : taxes, quotas…

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Le Soir

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