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Athlète reconnu au Kenya, Benjamin Kipkirui Cheruiyot a dû fuir son pays, conséquence directe d’une crise politique dans le pays. “Au cours de ma carrière d’athlète international, quand je courais dans toute l’Europe, je me suis construit une bonne maison, une grande maison”, se souvient-il. Mais très vite, face au contexte géopolitique, Benjamin a tout perdu. “J’ai tout perdu pendant les problèmes politiques, quand tout a été brûlé, ma maison a été brûlée, mes propriétés… J’ai tout perdu.

Si Benjamin était déjà venu en France pour les Championnats du monde juniors d’athlétisme à Annecy en 1998, son arrivée en France en 2011 en tant que migrant fut très difficile. Il allait dormir dans des gares ou se reposer à la bibliothèque, “pour aller sur Internet, dormir sur les chaises”, précise-t-il. Puis, il a commencé à fréquenter un parc dans lequel il passait ses journées. Une ritournelle qu’il décrit comme suit : “Dormir ici, aller m’entraîner, quand je finissais de m’entraîner, j’allais manger. Quand j’avais fini de manger, je revenais ici”, raconte-t-il.

C’est dans ce même parc que Benjamin a fait la rencontre de celui qui a changé son destin en France : son coach Bastien. Et, de rencontre en rencontre, Benjamin a aussi pu trouver un logement et une stabilité dans sa vie. “C’est grâce à eux que je suis revenu, que j’ai amélioré mes temps, que j’ai amélioré ma course”, confie-t-il, reconnaissant. Sur le long terme, Benjamin espère pouvoir représenter les couleurs de la France dans ses courses. “Parce que j’aime ce pays, parce que c’est ici que ma vie a recommencé“, souffle l’athlète.

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