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Depuis la formation du nouveau parlement tunisien et la prise de fonction de ses députés, les cacophonies s’enchaînent au sein de l’hémicycle. A titre d’exemple un député PDL (Parti destourien libre) est accusé de discrimination raciste envers une autre députée d’Ennahdha.

Ennahdha, parti vainqueur des élections tunisiennes a décidé de porter plainte contre un dirigeant du Parti destourien libre pour racisme. Selon le député d’Ennahdha Samir Dilou, Saleh Neji du PDL  visé par la plainte aurait publié une photo montrant un gorille à côté de la photo de la députée Jamila Ksiksi.

Jamila Ksiski qui est la seule députée noire du parlement tunisien a, en effet, été victime de propos racistes sur Facebook de la part de Salah Neji et a été traitée de « singe », de « moche » et « d’esclave ». Ksiksi, s’est dit déterminée à poursuivre en justice des membres du Parti destourien libre (PDL) qu’elle accuse d’avoir mené, à son encontre, une campagne raciste sur les réseaux sociaux.

Mardi, lors d’une plénière consacrée à l’examen de la Loi de Finances complémentaire de 2019, l’élue d’Ennahdha a qualifié les députés du PDL de “clochards” et de “bandits”.

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Loi contre le racisme

Il est à noter que,  selon la loi tunisienne, toute personne reconnue coupable de tenir des propos ou actes discriminatoires est passible d’une peine de prison allant de 6 mois à 3 ans, ainsi qu’une amende de 500 dinars. Cette loi contre les discriminations raciales,  a été adoptée grâce à la mobilisation de la société civile, en juin 2018. Une première dans le monde arabe.

Suite à l’adoption de cette loi, ladite députée a reçu des représentants d’une association ivoirienne qui lui avaient fait part des violences que subissent régulièrement les Subsahariens qui vivent par milliers en Tunisie.

Le Monde Arabe

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