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Le scandale a été révélé par une enquête d’Anne Jouan dans L’Express du 27 novembre : jusqu’en 2018, et peut-être au-delà, le Centre du don des corps (CDC) de l’université Paris-Descartes a accueilli pendant des années, dans des conditions indignes, des défunts ayant fait don de leur corps à la science. Non seulement les règles d’éthique sur le respect dû aux corps étaient bafouées, mais les locaux, situés au 5e étage de la faculté de médecine de la rue des Saints-Pères, se sont enfoncés dans le délabrement et l’insalubrité. Des « pièces anatomiques » (membres, organes) étaient vendues, pour une bonne part à des organismes privés, pour servir à des tests divers.

Par un Tweet publié à la suite de la parution de l’article, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, annonce avoir « ordonné la fermeture du centre et lancé, en accord avec [la ministre de la santé] Agnès Buzyn, une inspection afin d’établir la réalité des faits et de proposer des moyens d’action plus efficaces » […].

Le Monde

 

[…] Les révélations font froid dans le dos: en plein cœur de Paris, à la prestigieuse faculté de médecine Paris-Descartes, le Centre du don des corps (CDC) s’est transformé en véritable charnier […] et ce au moins jusqu’en 2018, révèle une enquête mardi 26 novembre. Au lendemain de ces révélations, l’université Paris-Descartes a annoncé la fermeture provisoire du centre, le lancement d’une inspection et la mise en place d’une ligne téléphonique pour les familles (01-42-86-20-48). 

Dans un nouvel article paru ce mercredi, la situation aurait perduré «jusqu’à ces derniers jours», selon plusieurs témoignages. Des milliers de corps «démembrés» étaient livrés à la pourriture, aux vers et aux rongeurs, en raison de la vétusté des lieux : chambres froides non hermétiques, absence de ventilation et pannes à répétition. Mais un autre scandale s’ajoute au scandale : des corps ou des «pièces anatomiques» – membres ou organes – ont été monnayés, en violation de toutes les règles d’éthiques à des entreprises privées. Un ancien directeur du CDC évoque en outre un «trafic» auprès de chirurgiens désireux de faire des recherches. […]

Le Figaro

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