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[…] Une première manière d’encourager la mobilité des migrants est de garantir la portabilité de leurs droits, c’est-à-dire leur transférabilité et leur continuité entre leur pays d’accueil et leur pays d’origine. Grâce à cette portabilité, autorisant leur absence pendant des périodes de cinq ans par exemple, les migrants peuvent développer des investissements dans leurs pays d’origine sans craindre de ne pas retrouver leur situation dans leur pays d’accueil.

Un triple gain peut en découler pour le pays de destination, pour le pays d’origine et pour le migrant lui-même. Ce dernier est encouragé à la prise de risques d’investissement dans les deux pays. […] La double nationalité est un facteur important de coopération de la diaspora avec le pays d’origine et de création de liens également fructueux pour le pays d’immigration. De nombreux travaux montrent que les organisations de la diaspora peuvent faciliter l’intégration des immigrants dans le pays d’accueil et promouvoir le développement économique de leurs communautés dans le pays d’origine.

Une autre dimension de ces coûts de migration qui place les migrants dans des conditions inefficaces économiquement tient à leurs conditions de travail (pénibilité et de durée du travail dégradée) dans les pays de destination ne respectant pas les normes de l’Organisation internationale du travail. Enfin, les politiques d’aide au retour des migrants, en particulier dans le cadre des accords de gestion concertée (AGC) signés par la France avec certains Etats d’origine des migrants, s’avèrent réellement inefficaces. L’esprit de ces accords bilatéraux qui lient aide au développement et maîtrise des flux migratoires repose sur une idée fausse selon laquelle plus de développement équivaut à moins d’émigration. […]

Les Echos

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