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La profession journalistique française mettra sur pied lundi prochain un nouvel organisme d’autorégulation, le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CJDM). Le projet s’inscrit dans un contexte de « crise de confiance du public envers les médias et de tentatives de manipulation de l’information ».

Alors que la France débat depuis des années de l’encadrement du journalisme […], l’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI) a publié sur son site lundi la tenue de l’assemblée générale fondatrice du CDJM, qui se tiendra le 2 décembre.

L’ODI […] a insisté dans sa présentation sur le fait que le CDJM est « un organe professionnel d’autorégulation, indépendant de l’État » et qu’il « n’est pas un ordre des journalistes, un tribunal de la pensée ou une instance de censure ; il n’est pas une instance étatique ou administrative ».

La future instance sera constituée de membres journalistes, éditeurs et issus du public […], [le CDJM] ne pourra pas imposer de sanctions pénales ou financières. Il publiera des avis à la fois sur son site et celui du média concerné. L’instance recevra des requêtes du public, mais pourra aussi s’autosaisir de dossiers problématiques.

[…] Aux yeux de l’ODI, un tel conseil de déontologie « permet de redonner un avantage qualitatif en matière de fiabilité et de confiance aux médias historiques en démarquant les informations professionnelles du tout-venant diffusé sur les réseaux sociaux et les plateformes et des propagandes étatiques ou autres. »

Le journal Le Monde inscrivait cette démarche dans le cadre du mouvement des « gilets jaunes », qui « a porté la défiance du public envers les médias à de nouveaux sommets ».

 

… Selon l’ODI, 21 pays de l’Union européenne sont déjà dotés d’un conseil de déontologie.

Le Devoir

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