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Le beaujolais nouveau est arrivé ! Johnny Hallyday chante « Laura » à en faire trembler les murs du Dernier Métro, un bar parisien du XVe arrondissement. Ce jeudi matin, jour de la « fête du beaujolais nouveau », on ouvre déjà les premières bouteilles du cru primeur pour se faire une idée de l’édition 2019, à l’heure du petit vin blanc sur le zinc.

Même s’il met du cœur pour rendre l’événement sympathique à la clientèle, le patron Jean Laffargue fait un constat édifiant de la perte d’engouement pour ce vin primeur, autrefois prophète en notre pays. « Cela fait plus de 20 ans que l’on fête l’événement, mais plus personne n’y prête vraiment attention. Il n’y a plus d’empreinte. Les gens ont, d’une part, changé leur rapport à l’alcool, et il y a aussi beaucoup moins de promotion qu’avant », analyse le propriétaire de cette institution de quartier.

« C’est un peu dommage, on a plus le battage médiatique qu’il y avait auparavant. Je pense qu’on a perdu 70 % de chiffre d’affaires par rapport à ce qu’on faisait il y a dix ans », déplore le cafetier basque à la gouaille pourtant toute parisienne. « On vend 50 bouteilles quand on en écoulait 250 auparavant », précise-t-il, en nous resservant un deuxième verre. « L’aspect festif a disparu. Je me souviens qu’il y a quelques années, même le Monoprix du quartier ouvrait jusqu’à minuit pour en vendre ! ». (…)

Le Parisien

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