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[…] On a coutume de dire que les vainqueurs écrivent l’Histoire. En Afrique subsaharienne, cet adage pourrait s’appliquer à l’époque médiévale qui a précédé l’impérialisme européen sur le continent. Encore aujourd’hui, le récit de cette période qui s’étend du XIe au XVIIe siècle s’appuie largement sur les observations parcellaires et souvent partisanes des premiers colonisateurs. Mais réfuter, à coups de contre-exemples, l’idée d’un continent isolé n’est plus suffisant: la recherche historique, forte de nouveaux outils, peut aujourd’hui documenter ces connexions.

Bien que cette vision d’une Afrique médiévale « autarcique » soit désormais contredite par diverses études, peu de travaux se sont jusqu’ici intéressés à la nature exacte de ces connexions intercontinentales. Fort de ce constat, le programme GlobAfrica a vu le jour en 2015 afin de décrypter le mode de fonctionnement et l’ampleur de ces échanges passés. Durant quatre années, ce projet pluridisciplinaire financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR) a réuni une cinquantaine de chercheurs d’horizons très différents : historiens, archéologues, paléobotanistes, généticiens, linguistes, historien de l’art, géographes, spécialistes en paléopathologie moléculaire, ethnobotanistes, économistes, etc. […]

Le Journal CNRS

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