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(…) Militant d’extrême gauche

Comme le sous-entend son discours, très marqué par la dénonciation du capitalisme, l’homme, qui a fondé la CRI en 2008, a d’abord fait ses armes dans les mouvements militants de gauche dans le bassin lyonnais. (…)

Ancien soutien de Tariq Ramadan

En 1987, il fonde l’Union des jeunes musulmans (UJM), qu’il a quittée il y a une dizaine d’années, et qui a fait émerger et a fédéré la militance musulmane à l’époque. Si l’UJM a notamment servi de rampe de lancement à Tariq Ramadan, Abdelaziz Chaambi est désormais en froid avec lui. A Confluences, il expliquait ainsi : «Je fais partie d’une très infime minorité qui a gardé un regard critique sur le fait qu’on ait donné “les clés de la maison” à Tariq Ramadan ; nous avions commencé ce travail à la fin des années 70 pour certains d’entre nous, et avions pour ambition de fabriquer une génération de militants et militantes pour porter notre discours, notre vision et les fruits des expériences que nous menions au sein de la société à l’intérieur et en dehors des sphères communautaires. Nous avons réalisé avec le recul que nous avions promu et fabriqué un symbole, certes positif et gratifiant sur les plans identitaire et psychologique, mais inefficace, voire contre-productif politiquement.» Libé notait en 2013 que Chaambi avait aussi reproché à Ramadan d’être «trop libéral et un peu trop soluble dans le capitalisme à la sauce qatarienne». Dans les enquêtes sur Tariq Ramadan, Abdelaziz Chaambi était abondamment cité comme un ancien soutien du prêcheur.

Antisionisme militant

Comme l’écrivait Slate en 2017, l’homme se caractérise par ailleurs un «antisionisme militant». Dimanche, il a d’ailleurs évoqué le sujet lors du rassemblement anti-Zemmour : «Une pensée sincère pour nos frères à Gaza qui subissent un massacre depuis douze ans. Hier encore il y a eu des massacres, l’armée sioniste a bombardé Gaza, elle est en train d’étouffer un peuple, au su et au vu de tout le monde. Gaza c’est l’islam qui résiste, c’est pas l’islam qui se soumet, c’est l’islam qui se bat.» Dans le discours de Chaambi, la dénonciation des sionistes peut intervenir au-delà du cadre israélo-palestinien. Dimanche, il a ainsi déploré «comment le PS et la poignée de sionistes» ont tué les espoirs nées de la marche de 1983. En, revanche, contrairement à ce qui a été rapporté par Guillaume Bigot dans son tweet, avant d’être repris dans certains articles, Chaambi n’a traité à aucun moment Zemmour de «bâtard sioniste» dimanche. Contacté, Abdelaziz Chaambi, assume le terme «bâtard» ainsi que le reste de son allocution : «Mes propos sont crus, abrupts, mais je les assume.» (…)

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