Fdesouche

Poursuivie par la justice belge pour « détention d’armes dans un contexte terroriste », Laila, ancienne compagne d’Hakim Benladghem, a écopé ce lundi de 150 heures de travail d’intérêt général. Cette jeune femme avait été interpellée en mars 2013, dans la foulée du décès de son compagnon. Ce dernier, un Français de 39 ans originaire de Nancy et installé à Anderlecht, dans la banlieue de Bruxelles, avait été abattu le 23 mars 2016 sur l’autoroute A8, entre Tournai et Bruxelles, par les forces spéciales belges. Il avait alors tenté, pour éviter son interpellation, d’envoyer les voitures des policiers dans le décor.

La justice d’outre-Quiévrain soupçonnait alors Benladghem d’être impliqué dans le braquage d’un restaurant dans la capitale belge, quelques jours plus tôt, mais également d’être un islamiste radical susceptible de commettre un attentat. Après sa mort, un impressionnant arsenal avait d’ailleurs été retrouvé chez lui. Des armes de guerre mais aussi du matériel paramilitaire : gilets pare-balles, bouclier, casque blindé ou lunette à visée nocturne.

L’ex-amie de Benladghem avait fait 3 mois de détention provisoire. Les policiers avaient découvert des photos où on pouvait la voir avec le bouclier et un fusil d’assaut. Selon notre confrère de la « Libre Belgique » Jacques Laruelle, qui avait suivi le procès il y a un mois, on entendait, sur une écoute téléphonique, Benladghem confier 30.000 € à sa femme. Pour lui prendre « un bon avocat » ou parce qu’elle en aurait l’utilité car il serait mort… Placée en garde à vue, elle avait qualifié son mari de l’époque de « fou dangereux ».

Lors de l’audience, le procureur avait requis 3 ans de prison avec sursis. « Si le procès avait eu lieu en 2015, j’aurais requis 5 ans ferme », avait précisé le magistrat qui a tenu compte du changement de vie de l’ancienne épouse du « djihadiste nancéien ». Laila s’est en effet remariée, a un enfant de 2 ans et demi et a visiblement pris ses distances avec la sphère islamiste radicale.

Le conseil de Laila, Me Romain Delcoigne, qui a notamment défendu Salah Abdeslam avec son confrère Sven Mary, avait contesté le contexte terroriste. Pour lui, la jeune femme était sous l’emprise de Benladghem. « Et sa mort a été la porte de sortie qu’elle ne parvenait pas à prendre… ». Il avait requis une peine de travail d’intérêt général. Et l’a obtenue…

Est Républicain

Fdesouche sur les réseaux sociaux