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En dix ans, les entreprises du CAC 40 ont réduit leurs effectifs en France de 150.000 emplois. A comparer avec une progression de 212.000 emplois dans le monde. L’industrie paie le plus lourd tribut. Dans son ouvrage Capital Rules (2007), l’économiste Rawi Abdelal fait de la globalisation financière une création… française. Quoi, le pays de Colbert et de la réglementation vétilleuse, inventeur de la mondialisation ? Justement, d’après le chercheur américain, la technocratie française si douée pour la normalisation va se charger dans les années 80 et 90 de réglementer la déréglementation. Des hommes comme Pascal Lamy (OMC), Jacques Delors (Commission européenne), Henri Chavranski (OCDE) ou Michel Camdessus (FMI) auraient ainsi favorisé la libéralisation des mouvements de capitaux, d’abord à un niveau européen puis à l’échelle mondiale.

[…] Les grands patrons français des sociétés du CAC 40 vont mettre en pratique la mondialisation conçue par leurs compatriotes technocratiques. […] La France n’est donc pas une priorité pour ces groupes qui justifient la délocalisation de leurs activités par l’argument de la « conquête de nouveaux marchés ». D’ailleurs, la majorité de ces fleurons « tricolores » emploient désormais davantage de personnes dans les pays émergents que sur leur sol d’origine. En particulier dans le secteur industriel. A la faveur de ces implantations au Maroc, en Turquie ou en Slovénie,… […]

Marianne

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