Fdesouche

31 août, aéroport d’Orly. Les vacances se terminent pour cet adjoint de sécurité. Son avion en provenance de Guyane vient d’atterrir, il n’a plus qu’à récupérer sa valise. Quatre hommes, dont l’un est muni d’une arme factice, le devancent. Et lui intiment l’ordre de le suivre. Pour ces malfrats, c’est une « mule ». C’est-à-dire une personne payée quelques milliers d’euros pour transporter de la cocaïne jusqu’en métropole, en l’ingérant sous forme d’ovules ou de boulettes.

Combien de mules sur les deux avions quotidiens en provenance de Guyane ? Les chiffres varient. « Une demi-douzaine environ », estime un douanier. « Une quarantaine », selon un policier de l’air et des frontières. En tout cas, cela fonctionne. A tel point que les forces de l’ordre ne sont plus les seules à s’intéresser à ces personnes. Les malfrats voient dans cette technique l’opportunité de s’emparer plutôt facilement de la drogue des autres.

Selon nos informations, une dizaine d’affaires sont remontées jusqu’aux oreilles des enquêteurs spécialisés. « C’est évidemment beaucoup plus, analyse l’un d’entre eux. Quand les malfrats ne se trompent pas, les victimes ne vont pas porter plainte. » Mais quand ils se trompent, l’affaire peut virer au cauchemar pour la fausse mule mais vrai touriste.

(…) Le Parisien

Fdesouche sur les réseaux sociaux