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“Watchmen” est une nouvelle lecture des romans graphiques d’Alan Moore et Dave Gibbons. Le pilote s’ouvre sur le récit d’une histoire vraie, celle du massacre de Tulsa en 1921 où près de 300 Afro-américains ont été tués par des Blancs en deux jours dans cette ville d’Oklahoma. Un drame racial qui sert de toile de fond à la série sans qu’on sache tout à fait où il nous emmène. Aussi violente dans son action que dans son propos, “Watchmen” surprend dans sa construction et régale par son écriture fine.

Dans cette Amérique de 2019, dirigée depuis un quart de siècle par un certain Robert Redford, les suprémacistes blancs du 7e kavalerie sèment dorénavant la terreur, en guerre ouverte contre les Noirs et la police […] Les actions terroristes des miliciens masqués du 7e kavalererie ont amené les forces de l’ordre à se masquer à leur tour, dans l’espoir d’assurer, par leur anonymat, leur sécurité et celle de leur famille. En ce début de XXIe siècle, faire face à l’angoisse qu’inspirent les nationalistes extrémistes et rendre justice n’est donc plus possible qu’en cachant son identité et son visage…

C’est le cas de la policière noire Angela Abar (Regina King), personnage principal qui n’existait pas dans la bande dessinée : officiellement retraitée des forces de l’ordre pour sa couverture, elle continue en sous-main d’enquêter et de combattre les forces du mal, travestie de cuir sous une longue cape à capuche (elle est alors Sister Night), avant d’être amenée à avaler des pilules de nostalgie qui l’entraîneront dans les années 1930, à la rencontre de ses ascendants soumis au quotidien du racisme d’Etat. Elle a notamment pour collègue de lutte Looking Glass (Tim Blake Nelson), dont le masque argenté reflète le monde environnant et qui sait détecter tout type de mensonge, ou encore Laurie Blake (Jean Smart), une super-héroïne devenue agent du FBI.

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