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Imaginons que, par malheur, un gouvernement français tienne demain ce discours au pays: «Nous avons décidé qu’aucun musulman pratiquant n’aura le droit de devenir ministre. Il sera impossible aux citoyens de cette confession d’exercer les fonctions de directeur d’administration centrale dans la plupart des ministères ou de recteur d’académie. Le Conseil d’État interdira aux imans de se présenter à l’agrégation de philosophie. Les musulmans et musulmanes qui choisiraient de vivre en congrégations religieuses seront expulsés de leurs cloîtres par l’armée et acculés à l’exil s’ils prétendent rester fidèles à leurs vœux.» On imagine la réaction d’horreur, fort légitime, que susciterait pareil programme de gouvernement. Or, les mesures d’exception que l’on vient de décrire, les catholiques français les ont subies, entre 1880 et 1914, et singulièrement lors du ministère Émile Combes (1902-1905). À l’heure des polémiques sur le voile islamique, il n’est pas sans intérêt de le raconter.

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