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Depuis qu’elles ont témoigné dans les médias pour dénoncer le trafic de drogue dans leur quartier à Saint-Denis (93), des mamans et leur famille affirment subir des menaces et des représailles de la part des dealers. Elles demandent à être relogées en urgence.

La “chaîne humaine des mamans de Saint-Denis” autour des écoles de leurs enfants a fait le tour des médias depuis le printemps dernier. Plusieurs parents poursuivent ce “rituel” chaque matin encore, pour dire stop au trafic de drogue aux abords de l’école et au pied de leurs immeubles. Mais aujourd’hui, certaines payent cher.

Constance, maman de deux enfants, fait partie des femmes qui ont accepté de témoigner au micro des radios et devant les caméras de télévision. C’est aussi l’une des rares, menacées aujourd’hui, qui accepte encore de parler au micro. Elle nous raconte les insultes presque quotidiennes : “sale pute, sale chienne, on va te brûler”.

Il y a aussi les pneus de sa voiture qui ont été crevés cet été et ces jeunes qui se regroupent depuis plusieurs semaines, devant sa porte ou qui sonnent à l’interphone presque chaque soir “jusqu’à minuit ou une heure du matin”.

Aujourd’hui, Constance, qui adore sa ville de Saint-Denis, envisage de la quitter, “parce que je suis épuisée, je n’en peux plus”, nous confie-t-elle. Parce qu’elle veut protéger aussi ses deux enfants. En même temps, il y a toujours cette volonté de résister aux dealers qui l’anime. C’est pour ça qu’elle accepte encore de nous parler, malgré les risques.¨Parce que j’ai encore de l’espoir ! Je veux encore espérer que ça peut changer quelque chose et parce se taire c’est les laisser gagner”.

La mère de famille a contacté son bailleur social, Logirep, pour lui demander une solution de relogement en urgence, en vain pour le moment. Elle compte également envoyer un courrier aux services de la ville. La mairie, contactée par France Bleu Paris, se dit prête à les soutenir dans leurs démarches.

France Bleu

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