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Des associations dénoncent le « tri » qu’imposeraient des préfectures pour l’hébergement des personnes étrangères.

«Le 115 ? Certains jours, j’appelais quinze fois. Mais ils m’ont demandé d’arrêter : ‘On ne prend plus de demandeur d’asile’, disaient-ils. » Alors Thierry Negathe s’est construit une cabane avec des palettes en bois, dans un grand hangar d’une zone industrielle au sud-est de Rennes. Investi il y a un mois, le lieu abrite aujourd’hui quelque 350 migrants.

Thierry Negathe est camerounais et il a déposé une demande d’asile en août. Il dit n’avoir, depuis, jamais été hébergé par l’Etat. Pas plus que Sokhna, une Sénégalaise de 23 ans, elle aussi demandeuse d’asile, qui a investi une petite pièce du squat rennais, à l’étage, avec son fils d’un an et demi. Arrivée en France depuis un an, elle a été hébergée plusieurs fois par des familles, grâce à une association. […]

«Ça change notre travail, on ne répond plus à tout le monde. Les demandeurs d’asile ont peu de chance d’avoir une réponse positive. C’est une forme d’atténuation de l’inconditionnalité. » […] explique Sophie Randuineau, la directrice du SIAO 35, le service d’accueil et d’orientation dont dépend le 115.

Le Monde

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