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Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a annoncé une dizaine de cas de radicalisation signalée parmi les personnels enseignants. Un professeur d’histoire-géographie de Seine-Saint-Denis témoigne.

Le corps enseignant n’est pas à l’abri“, témoigne un professeur de collège d’histoire-géographie travaillant en Seine-Saint-Denis. “Il m’est arrivé de le voir, et j’en étais étonné !” Il a déjà vu un collègue refuser de serrer la main des femmes. “En tant qu’enseignant, je n’ai pas à intervenir auprès du collègue pour lui dire ce qu’il doit penser, ce qu’il doit faire“, souligne le professeur. Mais je peux en informer ma hiérarchie en expliquant qu’il faut bien veiller à ce que notre collègue s’inscrive, sur l’enseignement notamment, dans ce que veut transmettre la République. […]

Le signalement pour radicalisation des élèves est plus conséquent : le chiffre s’élève à un millier de cas, gérés directement par les rectorats et par des référents “radicalisation”. La région la plus surveillée est l’Île-de-France. À Paris, une cellule de prévention se réunit chaque mois, pilotée par la préfecture. Cette cellule traite 200 à 300 cas. Les signalements peuvent intervenir dès le collège, entraînant un suivi de la famille entière. La détection de la radicalisation se base sur des signaux faibles : changement d’alimentation, vestimentaire, renfermement, refus de dessiner, de jouer des instruments de musique ou de s’asseoir à côté d’une petite fille par exemple.

Europe 1

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