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Un collectif d’universitaires protestent contre l’organisation des JO à Paris. Présenté comme une aubaine économique et écologique, l’événement s’annonce au contraire extrêmement coûteux et polluant.

Lorsque le 13 septembre 2017, à Lima, Paris fut choisie par le Comité international olympique (CIO) pour organiser les Jeux de 2024, la classe politique française quasi unanime – de la gauche à la droite communiant dans le même «idéal fédérateur» – commença à fantasmer sur le «rêve olympique» supposé enchanter la France, à l’unisson du président Macron, grand adepte de la mythologie sportive, de l’épopée du Tour de France et des «premiers de cordée». Les Jeux, parés de toutes les vertus, furent alors présentés comme une aubaine économique et une «révolution écologique». […]

Pour les pays organisateurs en effet, le coût des Jeux a toujours dépassé l’optimisme des estimations officielles en provoquant un endettement massif – le dépassement moyen est de 179%. La ville de Montréal (JO 1976) n’a remboursé ses dettes de 942 millions d’euros qu’en 2009. En 1992, Barcelone a dû éponger 800 millions d’euros, Sydney, en 2000, 1,5 milliard d’euros. Les JO d’Athènes en 2004 ont coûté 13 milliards d’euros au lieu de 4 milliards et la dette publique de la Grèce a augmenté de 2 à 3%. […]

Dans le même temps le CIO qui a engrangé des profits colossaux fiscalement optimisés grâce à des lois d’exception (5,7 milliards de dollars de revenus – droits télé, sponsors – sur la période 2013-2016, selon son rapport financier 2017), bénéficiera d’une manne inespérée. Grâce au vote quasi unanime de l’Assemblée nationale pour garantir que «les Jeux olympiques seront organisés à la satisfaction du CIO et aux conditions exigées par celui-ci» (article 33 de la Charte olympique signée par les Etats auxquels sont attribués les Jeux), le CIO fait main basse sur Paris (Le Canard enchaîné, 22 novembre 2017). […]

Libération

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