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William Ayaaba, un Ghanéen de 39 ans, en Sicile depuis 2014, risque de se faire expulser car sans permis de séjour

“Moi je veux rester à Palerme. Je travaille normalement, je suis inséré et je n’ai rien fait de mal. Au contraire, j’ai subi un vol”, dit-il.

Ayaaba, auxiliaire de vie et éducateur social, était titulaire d’un permis humanitaire. Avant son expiration, il se présente à la préfecture pour en demander le renouvellement. Il prend un rendez-vous, fixé à 7 mois plus tard, et rentre chez lui. Mais un mois avant la date à laquelle il devait apporter tous les documents au bureau immigration, il est victime d’un cambriolage. “Ils m’ont tout volé, passeport, carte prépayée, carte d’identité”, raconte le Ghanéen.

Et là, c’est le drame pour Ayaaba.

“Il est allé à la préfecture avec la déclaration de vol de papiers, mais on lui a répondu que le passeport était nécessaire. Il a donc entamé une procédure, pas facile, auprès de son ambassade pour obtenir un nouveau passeport”, explique son avocat Angelo Raneli. Mais entretemps, l’homme doit se rendre au commissariat pour la notification de l’abandon d’une plainte contre lui. “Le problème, c’est qu’il n’avait pas de papiers, et à cause de ça il a été traité comme une personne arrivée clandestinement, sans noter qu’en quatre [ans] il s’était intégré en Italie”, poursuit l’avocat.

Un décret d’expulsion a donc été signé contre lui. Il a fait opposition mais a perdu. “Nous avons présenté deux recours, un au tribunal, et un en cassation”, conclut l’avocat qui demande un permis pour son client.

La Repubblica

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