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Le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa, plusieurs homologues africains et des milliers de fidèles ont salué samedi la mémoire du «héros» et du «chef visionnaire» Robert Mugabe, lors d’obsèques où son héritage plus que controversé a été soigneusement ignoré.

L’ex-président Mugabe s’est éteint le 6 septembre dernier à l’âge de 95 ans dans un hôpital de luxe de Singapour où il venait se faire soigner depuis des années.

Ecarté il y a deux ans par un coup de force de l’armée après trente-sept ans de règne, il a laissé derrière lui un pays meurtri par la répression et ruiné par une crise économique sans fin qui a plongé une large part de sa population dans la misère. Ce bilan n’a pas été évoqué lors des funérailles nationales offertes à Robert Mugabe samedi à Harare, dans un stade national des sports dont les 60.000 places sont restées aux deux tiers vides.

Devant son cercueil recouvert du drapeau national et sa veuve Grace Mugabe toute de noir vêtue, plusieurs chefs d’Etat africains sont au contraire venus longuement chanter les louanges du disparu. «Une icône de la libération africaine», a salué le Kényan Uhuru Kenya. «Une boussole morale», a osé l’ex-président ghanéen Jerry Rawlings. «Un grand combattant», a conclu l’Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, détenteur du record mondial de longévité des chefs d’Etat de la planète avec… quarante ans de règne. […]

Le Figaro

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