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Comment les villes, premier point d’accueil des migrants, demandeurs d’asile et réfugiés, sont-elles habilitées à agir contre les incohérences de la politique migratoire européenne ? […] Anne Hidalgo, souligne que la politique migratoire relève du gouvernement et non de la ville […] Paris n’a ainsi ni pouvoirs de police, ni pouvoir législateur. N’étant pas une entité autonome, elle exerce ses compétences dans un cadre précis et circonscrit, sous le contrôle de l’État qui est garant de l’application du droit national et international.

En France, le droit d’asile est un droit consacré au niveau constitutionnel, conventionnel et législatif, également encadré par le droit européen et le droit international.

L’État français est tenu de prendre en charge l’hébergement des demandeurs d’asile, de verser une allocation pour subvenir à leurs besoins primaires, de prendre en charge l’accompagnement administratif et social durant l’instruction de leur demande d’asile, et de couvrir les soins médicaux basiques par la couverture maladie universelle (CMU).

Dès l’obtention du statut de réfugié ou de protection subsidiaire, l’État se doit également d’apporter une assistance en matière d’hébergement et d’accompagnement pour l’intégration de ces réfugiés, les collectivités locales pouvant renforcer cette action avec leurs propres dispositifs, sur une base volontariste et dans la mesure des moyens disponibles et/ou mis à disposition par l’État.

En dépit de ses obligations d’hébergement, en France un demandeur d’asile sur deux n’est pas hébergé. En conséquence, ils se tournent vers des dispositifs d’hébergement d’urgence de droit commun, eux-mêmes saturés, et se retrouvent souvent à la rue. […]

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