Fdesouche

Témoignant d’une banalisation de la violence, les tentatives de meurtre et d’assassinat ont explosé en dix ans.

Semaine «ordinaire» pour Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur. Le 2 septembre, en plein jour, à 19 h 30, un homme «connu des services de police» échappe à une tentative d’assassinat sur un parking, à L’Hay-les-Roses (Val-de-Marne). Il réplique avec son arme, touchant mortellement son agresseur. Bilan: un homicide, une tentative. Le même soir, presque classiquement, un autre voyou s’effondre à Marseille, dans les quartiers nord. La Cité phocéenne ramasse ainsi son neuvième cadavre de la guerre des gangs qui fait rage depuis le début de l’année.

(…) Le Figaro


LE FIGARO.- Comment expliquez-vous ce phénomène?

Alain BAUER.- D’abord, on a cru à un accident statistique lié aux attentats terroristes de 2015 et 2016. On se rend compte aujourd’hui que c’est une lame de fond. Elle se distingue par le maintien à un niveau élevé des meurtres et assassinats mais aussi et surtout par une augmentation massive des tentatives d’homicide. Or celles-ci, même si elles représentent des crimes ratés, n’en sont pas moins caractérisées par la ferme intention de tuer. Homicides et tentatives forment les deux faces d’une même pièce. Ils illustrent une même réalité criminelle et ne sauraient être dissociés.

Fdesouche sur les réseaux sociaux