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À peine a-t-il déclenché la crise gouvernementale qu’en août Matteo Salvini profère sa menace. Si les Italiens se voient privés d’élections anticipées, il les fera descendre «sur les places», comme on dit ici.

De fait, le leader de la Ligue ne tarde pas à tenir parole. Au moment où Giuseppe Conte déroule son programme à la Chambre, une foule de sympathisants de Fratelli d’Italia, le parti néo-fasciste dirigé par Giorgia Meloni, fait le siège de Montecitorio, criant «Élections!», «Voleurs de démocratie» ou encore «Vous vous êtes pris tous les fauteuils», en brandissant un fauteuil au-dessus des têtes.

À la fête d’Atreju, organisée chaque année à cette époque par Fratelli d’Italia pour ses jeunes militants, toute l’extrême droite est venue en force, jusqu’aux leaders de Casa Pound et de Forza Nuova. On y voit quelques visages connus pour avoir été inquiétés pour apologie du fascisme. Des milliers de personnes, 30. 000, annonce Fratelli d’Italia, piétinent devant l’entrée du Parlement. […]

Le Figaro

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