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Médecins sans frontières et Human Rights Watch publient chacun un rapport sur le traitement des mineurs non accompagnés en France. Et s’inquiètent que le système échoue à tous les prendre en charge.

Tout enfant a le droit d’être protégé, c’est le droit international qui le dit. En France, certains ne le sont cependant pas, d’après deux associations, Médecins sans frontières et Human Rights Watch (HRW), qui publient ces jours-ci deux rapports sur ceux que l’on appelle les «mineurs non accompagnés» ou «mineurs étrangers isolés». Ces quelques milliers de jeunes, très majoritairement des garçons, arrivés sur le territoire sans accompagnateur (parents, oncle ou tante, etc.), doivent être pris en charge par l’Etat… à condition que leur qualité de mineur soit reconnue.

C’est là que le bât blesse (ce qui n’est pas nouveau) : selon les rapports des deux organisations, le processus d’évaluation de l’âge, qui n’est pas harmonisé au niveau national, peut durer de nombreux mois, au cours desquels le jeune n’est pas forcément pris en charge par la collectivité. Or, durant cette période, des jeunes qui seront finalement reconnus mineurs, se trouvent dans un entre-deux qui rend leur survie périlleuse : ni mineurs ni majeurs, ils passent entre les mailles des dispositifs de santé ou d’hébergement qu’ils pourraient solliciter. […]

Sur le plan de la santé, la situation est kafkaïenne, selon MSF : parmi les jeunes interrogés dans son centre de Pantin, 87 % ont déclaré avoir subi des violences, tortures ou maltraitances lors de leur parcours migratoire. Il faut donc les prendre en charge sur le plan somatique comme psychologique. Or, n’étant pas officiellement mineurs, ils n’ont pas accès à la protection maladie universelle (Puma). […]

msn/Libération

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