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31/08/19

« Il a fallu médiatiser l’affaire pour ça revienne aux oreilles du préfet. » Maître Arnaud Bernard regrette que son client ait dû attendre près de trois mois pour retrouver son permis. Celui-ci lui avait été retiré à Puceul (Loire-Atlantique) alors qu’il se rendait en voiture au chevet de sa fille malvoyante, violée dans l’institut spécialisé où elle est scolarisée. Mardi, le préfet a pris la décision de le lui rendre.

Le 16 mai, le père est flashé à 161 km/h sur une route limitée à 110. Interpellé par les gendarmes, il plaide une « urgence familiale », en vain. Il ne retrouve sa fille que le lendemain, raconte l’agence PressPepper, et perd son permis.

Un revirement juste avant la rentrée scolaire

L’homme saisi immédiatement la justice administrative pour faire lever sa suspension de permis qui s’élevait à quatre mois. Mais le juge décide de maintenir la peine.

Le conducteur déchu se tourne alors vers la préfecture plaidant que son permis lui est « indispensable pour poursuivre son activité professionnelle et pour assister sa fille au quotidien ». Mais le préfet ne donne pas suite, prétextant que la décision s’inscrit dans la lutte nationale contre l’insécurité routière.

Finalement, à l’approche de la rentrée scolaire, le préfet a revu sa position : « Il ne voulait pas que sa fille, qui a été durement éprouvée, soit doublement pénalisée », explique la préfecture.

Le Parisien


23/08/19

Contrôlé à 161 km/h à Puceul (Loire-Atlantique), un automobiliste qui venait à la rescousse de sa fille, victime d’un viol dans un institut, s’est vu retirer son permis de conduire.

Le juge des référés du tribunal administratif de Nantes (Loire-Atlantique) a refusé de revenir sur la suspension du permis de conduire d’un automobiliste, contrôlé à 161 km/h à Puceul (Loire-Atlantique) le 16 mai dernier, alors qu’il se rendait en urgence au chevet de sa fille malvoyante, violée dans l’institut spécialisé où elle est scolarisée.

Ce Nantais de 52 ans – qui se trouvait ce jour-là au siège de l’une de ses entreprises – avait pourtant mis en avant cet « événement de force majeure » pour solliciter une première fois l’indulgence des gendarmes du Peloton motorisé (PMO) de Nozay qui l’avaient contrôlé à 21 h 25 sur la 2×2 voies Nantes-Rennes, limitée à 110 km/h.

(…) Le père de famille avait par la suite déposé un recours gracieux auprès de la préfecture, pour faire annuler la suspension de quatre mois de son permis de conduire : il lui est « indispensable pour poursuivre son activité professionnelle et pour assister sa fille au quotidien ». Il dirige en effet deux autres entreprises en Vendée et dans le Calvados.

Mais « insensible aux faits particulièrement atroces, le préfet s’est contenté de répondre froidement que sa décision s’inscrivait dans « la lutte nationale contre l’insécurité routière », s’offusque son avocat.

Actu.fr

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