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Déjà accusé de viol par trois femmes dans l’Hexagone, Tariq Ramadan est une nouvelle fois mis en cause par une quinquagénaire qui dénonce un viol en réunion.

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Viol en réunion

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“Monsieur Tariq Ramadan m’avait contactée sur Facebook courant 2013 au prétexte que nous avions des amis en commun, je n’en avais pas trouvé, il s’agissait d’une excuse”, commence la plaignante. Les échanges, peu nombreux, basculent par SMS. L’islamologue “tente des approches” alors que la quinquagénaire affirme que, de son côté, “il n’y avait aucun acte de séduction”. À l’époque journaliste dans un média local, elle finit par accepter une rencontre pour une interview “sans retenue” : “Je pensais faire un scoop et montrer ses contradictions.”

“Plus je me débattais, plus ils me frappaient”

D’après cette femme, le rendez-vous a lieu au Sofitel de Lyon, le 23 mai 2014. “Par souci de discrétion”, puisqu’il est “une personnalité”, Tariq Ramadan l’invite à réaliser l’interview dans sa suite. Ce qu’elle refuse dans un premier temps, mais il la “rassure” en lui disant qu’elle n’a “rien à craindre d’autant plus qu’une personne de son staff était présente” et resterait tout du long.

“C’est allé très vite, c’était d’une violence inouïe”, poursuit la quinquagénaire aujourd’hui, dans son récit enregistré par la justice le 12 juillet dernier. “Il m’a attrapé le bras, me l’a tordu […] il m’a dit ‘vient petite pute’ et m’a jeté (sic) par terre”, poursuit-elle. Alors que l’ami de Tariq Ramadan la tient par les cheveux, elle raconte avoir subi plusieurs pénétrations. “Je l’ai insulté, ça l’a excité encore plus”, écrit-elle. Elle affirme avoir été violée plusieurs fois par les deux hommes. “Je me débattais avec les pieds, les jambes, les mains, et plus je me débattais, plus ils me frappaient, ils m’insultaient.”

“Tu ne sais pas à quel point je suis puissant”

Les deux hommes refusent de lui rendre ses sous-vêtements et de la laisser partir, dit-elle, ce qui l’a obligée à rester deux heures dans la chambre. Durant ce temps, Tariq Ramadan entre dans son téléphone, sans code. “Je pense qu’il a effacé nos messages Facebook car il n’y étaient plus.”

Alors qu’elle cherche à partir et affirme qu’elle va porter plainte, il lui répond : “tu ne sais pas à quel point je suis puissant.” Puis, face à sa détermination “Tariq Ramadan a changé de stratégie”, tente une caresse sur son visage et de la “baratiner”. Il propose même de réaliser l’interview, relate encore la plainte.

Quand la journaliste “en état de choc” s’approche de la porte avec ses affaires il la bloque lui dit “d’une voix suave et mielleuse […] qu’il pensait que j’avais aimé ça mais que je ne le savais pas”. “Son discours était aberrant par rapport à la situation”, explique la quinquagénaire aux enquêteurs. Elle finit par promettre de n’en parler à personne et de ne pas porter plainte. “À la suite de cela, j’ai déménagé, cessé de travailler, j’ai divorcé et j’ai pris beaucoup de poids”, écrit cette femme qui se dit “dépressive” et confie avoir tenté de mettre fin à ses jours six mois plus tard.

Menaces et intimidations

Mais alors que l’affaire a éclaté, et qu’en janvier dernier les enquêteurs commencent à entendre plusieurs femmes que Tariq Ramadan a fréquentées et dont il a stocké des photos explicites sur son ordinateur retrouvé en perquisition, elle affirme avoir reçu un message de l’islamologue : “J’ai une proposition à vous faire. Sur le plan professionnel.” Puis un appel vidéo qu’elle laisse passer. Le lendemain, en début de soirée, ce sont deux hommes, “la quarantaine”, qui sonnent chez elle. “Ils m’ont dit que Tariq Ramadan avait essayé de me joindre […] et si j’avais les idées mal intentionnées ils pouvaient arranger ça.”

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Europe1.fr

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