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(…) Ces enfants sont-ils vraiment des bombes à retardement ?

Cette question est légitime et nous avons raison de nous en inquiéter, car si aucune prévision n’est aujourd’hui en mesure de nous rassurer sur le devenir de ces enfants, leur présence massive combinée à un manque de prise en charge médico-sociale et éducative réunit toutes les conditions pour l’émergence de futurs combattants à qui saura les recruter. Si nous prenons l’exemple de la guerre contre Al Qaïda, ce sont les enfants des rues abandonnés en 2003 qui ont rejoint dix ans plus tard les rangs de Daech.

La guerre affecte profondément la psychologie des enfants et jeunes adolescents. Les enfants-soldats ont majoritairement tué, vu leurs parents assassinés ou ont été exposés à une violence récurrente. Soumis à des actes de barbarie qui ont pour objectif de transformer les garçons de 8-10 ans, voire plus jeunes, en véritables machines à tuer, ils sont battus et drogués. Sans filtre de l’émotion, ces enfants portent en eux tous les symptômes de la violence à laquelle ils ont été surexposés, avec un niveau de séquelles parfois irréversibles. Et les conséquences de la violence sont dévastatrices car celle-ci compromet non seulement la santé, mais aussi la capacité d’apprendre. Livrés à eux-mêmes à l’épreuve de la rue, ils construisent un semblant d’organisation, semblable à une meute, promeuvent leurs codes et élisent caïds et chefs intermédiaires. (…)

 

Huffington Post

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