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L’argent de l’Europe pour les migrations subventionne les garde-côtes libyens, qui ont pour mission de conserver les migrants dans des conditions innommables en Libye, où les gens sont violés, torturés, tués.

Il y a une sorte de vernis humaniste sur lequel pose Emmanuel Macron. Paroles, paroles, paroles… Macron, c’est Dalida. Toujours des mots, mais où sont les actes ?“, questionne David Cormand, lundi 29 juillet. L’eurodéputé et secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) réagit alors que les autorités italiennes bloquent dans un port militaire de Sicile depuis jeudi un navire de 130 migrants secourus en mer. […]

Le mécanisme de solidarité vanté par Emmanuel Macron la semaine dernière, il est où ?“, questionne encore l’eurodéputé. Quatorze pays européens ont donné leur accord lundi dernier, dont huit “de manière active“, pour mettre en œuvre un “mécanisme de solidarité” visant à se répartir les migrants secourus en Méditerranée, a annoncé Emmanuel Macron. “C’est difficile de se mettre d’accord au niveau européen, mais ça devrait être un des axes majeurs de l’Europe. C’est quoi l’identité européenne ? Ce sont des valeurs humanistes, de respect de l’autre. Nous ne sommes pas une citadelle coupée du reste du monde.

Non seulement il faut ouvrir nos ports, mais il faut que l’Europe envoie des flottes pour aller secourir ces migrants, agisse en amont pour que les exactions en Libye et ailleurs cessent, agisse pour qu’il y ait moins de migrations en apaisant les choses dans les pays qui en sont à l’origine, etc…“, affirme David Cormand. Avant le naufrage de jeudi, le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés et l’Organisation internationale pour les migrations avaient fait état d’au moins 426 personnes mortes depuis le début de l’année en tentant de traverser la Méditerranée, devenue la voie maritime la plus meurtrière au monde.

Ce que fait l’Europe sur cette crise des migrations est innommable. Non seulement elle ne prend pas ses responsabilités, car les causes de ces migrations ne sont pas étrangères à nos mode de vie et à nos choix géopolitiques“, estime l’écologiste. “Le changement climatique a un impact sur les pays d’Afrique et ça pousse à la migration des femmes et des hommes. Les conflits en Afrique ne sont pas non plus l’opération du Saint-Esprit, ils sont liés à des concurrences des pays occidentaux sur l’accès à des matières premières, notamment le pétrole. On a une responsabilité géopolitique et morale.

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