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« L’une des choses qui pourraient vraiment nuire (au Royaume-Uni), paradoxalement, c’est un Brexit dur, tant pour l’Irlande du Nord que pour l’Écosse ». La phrase de Leo Varadkar, premier ministre irlandais, prononcée vendredi 26 juillet lors d’une université d’été dans le comté de Donegal, au nord-ouest de la République d’Irlande, fait couler beaucoup d’encre sur l’île irlandaise et sa grande voisine britannique, deux jours à peine après la prise de fonction à Londres du nouveau premier ministre Boris Johnson.

Il est vrai que le premier ministre irlandais, à la manière d’un pack au rugby (où l’irlande excelle) tentant d’enfoncer la première ligne adverse, n’y est pas allé par quatre chemins face à Londres. « Des gens que l’on pourrait qualifier de nationalistes modérés ou de catholiques modérés, qui se satisfaisaient plus ou moins du statu quo, regarderont davantage vers une Irlande unifiée », a notamment poursuivi l’homme fort de Dublin.

Il propose même cette prédiction qui risque fort de déplaire du côté de Londres : « De plus en plus vous verrez des protestants libéraux, des unionistes libéraux commencer à se demander où ils se sentent le plus chez eux. Est-ce dans un Royaume-Uni nationaliste qui discute de rétablir éventuellement la peine de mort et ce genre de choses ? ou bien est-ce dans la maison commune européenne et l’Irlande ? »

Face à un Boris Johnson qui montre les muscles devant l’Union européenne sur le dossier irlandais, pomme de discorde entre Londres et Bruxelles dans les négociations en vue du Brexit, l’Irlande entend ainsi montrer que, pas plus que les autres membres de l’UE pour le moment, elle ne se laisse impressionner. […]

La Croix

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