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Alors qu’une quinzaine d’Etats européens devaient se réunir pour tenter de trouver un mécanisme de débarquement temporaire des migrants secourus en mer, les ONG Médecins sans frontières (MSF) et SOS Méditerranée ont annoncé, dimanche, avoir affrété un nouveau navire et faire cap vers la Méditerranée centrale pour reprendre leurs opérations de recherche et de sauvetage dans les eaux internationales, au large de la Libye.

Les deux ONG avaient renoncé en décembre à leur mission de secours dans un contexte de pression politique et d’entraves judiciaires alors qu’elles étaient venues en aide à près de 30 000 personnes depuis 2016 avec le bateau Aquarius. « En octobre, le Panama nous avait retiré notre pavillon, sous la pression de l’Italie, après que nous avons perdu celui de Gibraltar, rappelle Hassiba Hadj-Sahraoui de MSF. Finalement, le propriétaire du navire avait obtenu le pavillon du Liberia mais à la condition expresse de ne pas faire de sauvetage en mer. »

MSF faisait par ailleurs l’objet d’une enquête en Italie sur la gestion des déchets à bord de l’Aquarius. « Les comptes bancaires des missions italiennes et de recherche et sauvetage de MSF ont été gelés, explique Hassiba Hadj-Sahraoui, comme les comptes de certains membres du personnel italiens. La procédure est toujours en cours. »

C’est donc à bord de l’Ocean-Viking, un cargo de 69 m de long et 15,5 m de large, que MSF et SOS Méditerranée reprennent leurs activités. Le navire bat pavillon norvégien et a quitté le port polonais de Szczecin jeudi 18 juillet, peu avant minuit. Dimanche soir, il croisait au large du Danemark. « Il nous faudra environ deux semaines pour atteindre la Méditerranée », estime Louise Guillaumat, directrice adjointe des opérations de SOS Méditerrannée.

(…) Le Monde

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